Paragraphe 6 - Vacances sans soleil

[Bonjour à tous : ceci est un post organisationnel : dans ce nouveau topic aura lieu la suite des aventures de Ferragu et Coco, exfiltrés en Malterre par les archimages.]

[Premier post RP à venir prochainement]

[Joueurs adorés, attendez donc avant de vous ruer sur vos claviers. D'abord, c'est à Jean et Clément de lancer les choses]


Coco comme Ferragu s'attendaient à un flash lumineux. Coco parce que ses déplacements magiques étaient habituellement de ce genre ; Ferragu parce que se déplacer instantanément d'un endroit à un autre relevait de la science-fiction. Et la science-fiction implique des flash lumineux. En tout cas, c'est ce qu'il ressortait de la grande culture universitaire de Ferragu, que ses maîtres d'Angeville-la-garde lui avait enseigné.

Pour que l'on vous raconte cela, c'est que bien évidemment, un tel flash lumineux n'eut pas lieu.

Dans le fond ...

... Coco aurait pu s'y attendre. Car, après tout, il avait pu surprendre des gens en se déplaçant de cette manière. Ce qui n'est pas possible avec un flash lumineux.

...

Ferragu et Coco furent donc surpris : ils étaient là, tous deux, entiers, en forme, dans une pièce entourée de murs et possédant un toit et un sol pavé. Et un habitant, visiblement.

Thierry Euclydios Sanajuanus et son sourire : "Bien le bonjour, mon cher baron de Gargousier. Kokor, vous voudriez bien aider votre cher Monsieur Ferragu à se déhâler ? Vous êtes bien gentil."

[Coco me précise ce qu'il a fait lors de son prochain post]

Une fois tout le monde sur pied, Sanajuanus continua : "Bienvenus au Donjon, messieurs. Je suis fort aise de vous revoir."

Il y avait quelqu'un à côté de l'archimage,qui prenait des notes. Un gobelin.

En sus du flash lumineux, Ferragu s'attendait à éprouver d'étranges sensations physiques dues à son voyage magique, comme par exemple des nausées ou des picotements. Mais il n'en fut rien, il avait été ailleurs trente secondes plus tôt, et maintenant il était tout simplement là.

Il regarda Coco, se demandant bien le sens des instructions que Sanajuanus venait de donner à celui-ci, et si la comparaison avec un navire se voulait insultante.

Puis, une fois sur pieds, il se tourna vers l'Archimage, se demanda quel était le protocole à suivre pour saluer un Archimage, et ne trouva pas la réponse suffisamment rapidement. Aussi, il se contenta d'une très légère courbette et déclara :

"Nous vous remercions pour votre accueil, monseigneur. Notre nouvelle rencontre semble se placer sous de bien meilleurs augures que la précédente. Nous avons appris à mieux nous connaître et à nous respecter depuis le Congrès de Thésaurus, et je ferai en sorte que notre alliance devienne des plus fructueuses."

Il fit une pause, puis reprit, non sans un petit sourire malicieux :

"Les autres Archimages souhaitent-ils nous rencontrer rapidement ? Ou bien ceux moins enclins aux effusions d'amitié envers ma personne sont-ils très occupés ?
En tout état de cause, puis-je solliciter de vous quelque en-cas ? Cette soudaine fringale qui m'assaille est peut-être un effet secondaire du transport magique..."

Ferragu : "Les autres Archimages souhaitent-ils nous rencontrer rapidement ? Ou bien ceux moins enclins aux effusions d'amitié envers ma personne sont-ils très occupés ?
En tout état de cause, puis-je solliciter de vous quelque en-cas ? Cette soudaine fringale qui m'assaille est peut-être un effet secondaire du transport magique..."

A la mention de l'en-cas, le gobelin parut soudainement fébrile, comme excité par cette information. Il attendait, l’œil en émoi, un signe de l'Archimage. Celui-ci ne se fit pas attendre.

Sanajuanus : "Hmm... Les autres Archimages sont pour le moment fort occupés, et vous avez formulé le souhait de vous rendre chez de Malterre sans plus attendre. Pour tout vous dire, les moins enclins aux effusions d'amitié, à savoir donc l'Archimage Tallion, sont déjà parti sur le terrain sécuriser nos intérêts. Quant à l'Archimage Tuldorte, elle est actuellement en route pour Kandéral, afin de mesurer la température du côté du Duc. Pour ma part, je m'apprête à prendre quelques vacances."

Il baissa la tête en direction de quelqu'un qui semblait se trouver derrière Ferragu et Coco, et lui adressa la parole :
Sanajuanus : "Wulfmond, vous irez vous occuper de la fringale, n'est-ce pas ?"
Maître-mage Wulfmond : "Bien sûr, Monseigneur, mais ... le Prestidigitateur doit être occupé sur le repas de ce soir et ..."
Sanajuanus : "Wulfmond, ne soyez pas ridicule ! Je vous parle d'une fringale de type diplomatique."
Wulfmond : "Bien sûr, où avais-je la tête ?"
Sanajuanus : "Voilà. Vous ferez ensuite porter la fringale à la voiture et vous assurerez que tout est prêt, contingent de garde-mage compris."

Puis, il s'adressa à Ferragu :
Sanajuanus : "Les déplacements magiques de cette ampleur semblent coûter cher. Nous avons dû consommer un objet magique de haut niveau pour permettre le transfert. Je dois vous laisser quelques instants, j'ai à faire pour rétablir un semblant d'ordre ici bas avant de partir en congés. Nous nous voyons avant votre départ, je vous laisse en compagnie du maître-mage Lechâtoyant qui a des choses à vous demander."

Et il tourna les talons, s'engouffrant dans la porte à la suite du maître-mage Wulfmond.

Le dit Lechâtoyant, le gobelin, fit deux pas, et s'exprima ainsi d'une voix (faussement ?) sirupeuse :
Lechâtoyant : "Monsieur le baron, enchanté. Lechâtoyant, maître-mage. Mais mes amis m'appellent Châchâ... Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça ... Vous disiez avoir faim. (Ici, il se mit à écrire sur son calepin des notes frénétiquement, sans quitter Ferragu des yeux) Pourriez-vous me décrire l'exacte sensation ? Y a-t-il autre chose qui vous semble étrange ? Anormal ? Sans mauvais jeu de mot, vous sentez-vous dans votre assiette ? Qu'avez-vous vu, entendu, ressenti avant, pendant et juste après le transport ? Tout détail est important, voyez-vous ?"

Puis, il ajouta d'un air guilleret : "Ah ! J'avais prévu l'éventualité de la faim, d'ailleurs. Il sortit un cookie d'une poche de sa robe et le cassa en deux entre deux doigts. Il en tendit une moitié (la plus grosse, car il prit le temps de vérifier) à Ferragu et l'autre moitié à Coco : "Voilà. Pour patienter."

"Merci bien, maître-mage Lechâtoyant, ou Châchâ,comme vous voudrez..." répondit Ferragu d'un ton guilleret en attrapant sa moitié de cookie, tentant tant bien que mal de cacher son avidité de manger.

"Pour répondre à votre question [cronch cronch], je me sens tout à fait normal [crunch miam]. Je ne suis même pas certain que cette fringale soit vraiment due au transport magique à vrai dire."
Ici, Ferragu passa une langue grasse et râpeuse sur ses lèvres et sa moustache en bataille : SLURP !
"J'espère que vous n'êtes pas trop déçu... Si vous avez d'autres questions, je vous écoute. Sinon, c'est à mon tour de vous en poser une, par curiosité de la part d'un novice en magie : pourquoi a-t-il fallu "consommer" un objet pour nous faire venir ici, maître Kokor et moi-même ? J'ai l'impression que la plupart des usages de la magie auxquels j'ai assistés ne requéraient pas ce genre de rituel."

"Hm.. Oui, oui, certainement, merci pour vos lumières maître-mage Lechâtoyant. Et pour votre contribution au succès de ce voyage magique ! Je me sens chanceux de bénéficier du soutien de gens brillantes telles que vous."

Ferragu marqua une petite pause pour observer l'effet de la flatterie sur "Châchâ", puis reprit :

"Et si vous avez pour mission de satisfaire la moindre de mes curiosités, eh bien permettez-moi, pendant que nous nous dirigeons vers la collation, que je vous demande vos pronostics quant au successeur de l'Archimage d'Arialdé. Le Luminum Magister n'est-il pas supposé être le candidat naturel à ce poste ?"

[En voilà une question qu'elle est intelligente ]

Ferragu : "Et si vous avez pour mission de satisfaire la moindre de mes curiosités, eh bien permettez-moi, pendant que nous nous dirigeons vers la collation, que je vous demande vos pronostics quant au successeur de l'Archimage d'Arialdé. Le Luminum Magister n'est-il pas supposé être le candidat naturel à ce poste ?"

Le châtoyant, tout en conduisant Coco et Ferragu vers la collation : "Hmm. Pour être honnête avec vous, je ne crois pas que Dédalus passe à ce tour là. Il est trop récent dans ses fonctions et les Archimages ont absolument besoin de lui sur l'affaire Arialdé. De ce fait, une nomination expresse ralentirait l'enquête et entraînerait la nomination d'un nouveau Luminum Magister. L'Archimage Bonnequestion déteste l'inefficacité."

Il s'arrêta de parler et sembla réfléchir. Pendant ce temps, il continuait d'avancer. Ferragu et Coco purent noter des couloirs de pierre hauts et étroits, illuminés de lanternes magiques aux teintes bleutées. Des tentures recouvraient les murs ça et là, elles aussi bleues aux motifs étranges.

Lechâtoyant : "Ne nous y trompons pas, le Concile doit avoir besoin d'un maître de guerre, l'Archimage Bonnequestion ne peut cumuler plusieurs Charges Mantiques. Il n'est pas exclu que l'Archimage Tuldorte ou bien l'Archimage Tallion ne récupère le flambeau, ce qui serait un sale coup pour Scorfa. Mais que voulez-vous, c'est la politique."

La petite troupe passa à proximité d'une porte immense, d'où exhalait une odeur putride et une charge magique très importante. Ferragu fut pris d'un haut-le-coeur. Le maître-mage ne semblait pas y prêter attention.
Lechâtoyant : "Nous sommes tous potentiellement sur la liste des successeurs potentiels, en tant que maître-mage, et reste à savoir de quelle manière les différents Archimages chercheront à placer leurs pions. Wulfmond est bien placé car il connaît déjà les affres du Concile et, en temps de crise, cela serait efficace puisqu'il n'a pas besoin d'être formé."

[J'attend que la discussion se poursuive, voilà pourquoi je n'en dis pas trop]

"Maître de guerre ? Charges mantiques ? De quoi s'agit-il donc ? Si je vois juste, chaque Archimage a la responsabilité d'un volet des affaires de l'Alacasam, par exemple la guerre ou la diplomatie ?"

[Puis, quand Châchâ aura répondu :]

"Et que dites-vous du maître-mage Scorfa ? Quel rapport entretient-il avec la charge de maître de guerre ? Pensez-vous qu'il fasse un candidat crédible au Concile ? Et d'ailleurs... Que pouvez-vous me dire de manière générale sur lui? Cela fait maintenant plusieurs semaines que nous faisons route commune, et je dois bien admettre que le personnage me reste mystérieux, et je sens bien qu'il ne confond pas mes intérêts et les siens."

Ferragu : "Maître de guerre ? Charges mantiques ? De quoi s'agit-il donc ? Si je vois juste, chaque Archimage a la responsabilité d'un volet des affaires de l'Alacasam, par exemple la guerre ou la diplomatie ?"

Lechâtoyant : "C'est exact. L'Alacasam possède un fonctionnement guildique complexe et il y a plusieurs "directions". Mais il serait par trop erroné de dire que chaque Archimage dirige un pan des affaires courantes. Les questions les plus importantes sont discutées et votées au Concile ; pour ces mêmes affaires, les maître-mages du Professorum, dont je fais partie, ainsi que Urielle de Foigardé, Scorfa Rousse-Dent et Dédalus Théophrastule que vous connaissez, sont consultés."

L'ogre, le Corbeau et le Gobelin, tel le début d'une mauvaise blague, furent arrêtés par un homme jeune aux cheveux très rouges et aux yeux sans pupilles.
L'homme rouquin, à l'adresse du Gobelin : "Maître, maître ! Ne passez pas par là !"
Lechâtoyant, un peu exaspéré : "Et pourquoi donc ? Que se passe-t-il ?"
Le roux : "Maître Vorolas a raté une potion et tout le couloir est enfumé ! On y suffoque ! Il a fait évacuer l'étage !"
Lechâtoyant : "C'est idiot ! Au pire moment ... Retrouver le maître-mage Vorolas et dîtes lui de se tenir prêt s'il était appelé à partir sur le terrain, nous sommes toujours en attente de la décision du Magnarque Rousse-Dent ! Et ... Dîtes-moi mon petit, vous êtes mage n'est-ce pas ?"
Le roux : "Oui Monsieur. J'ai obtenu mon Haut-lien l'année dernière."
Lechâtoyant : "Alors il est plus que temps pour vous de vous exercer aux responsabilités ! Occupez-vous du problème et adressez un rapport détaillé à l'Archimage Lemblême. Je vous fais confiance et vous contre-signe votre rapport."

Il sorti un velin dont tout un chacun pouvait ressentir la magie, et traça de son ongle crochu quelque chose en bas. Une signature apparue et disparut ensuite aussitôt. Le mage prit le velin et s'éloigna.

Lechâtoyant, Gargousier et Kokor s'éloignèrent en prenant un autre chemin.
Lechâtoyant à Ferragu, d'un air malicieux : "eheh. Ne vous inquiétez pas, il ne s'agit pas d'un chèque en blanc ! Si son rapport est mauvais, ma signature n’apparaîtra pas au moment où il donnera son rapport à l'Archimage Tuldorte."

Puis il reprit d'un ton normal : "Vous savez, un membre de l'Alacasam est défini par a minima deux choses : son Haut-lien, qui détermine son rang dans la hiérarchie, et on éventuellement Charge Mantique, qui est un "poste", une responsabilité, si vous voulez. Les Charges Mantiques les plus prestigieuses sont préférentiellement occupées par des Archimages conciliaires, mais ce n'est pas toujours le cas. La Délégation est notre branche militaire, dirigée par le Magnarque, Charge actuellement occupée par Scorfa Rousse-Dent. Votre campagne occupe une grosse part de notre capacité militaire, pour tout vous avouer. La Charge de Primarquant, c'est-à-dire de chef du Concile, est détenue par l'Archimage Bonnequestion, bien que le Rituel de Procession l'ai fait remplacer provisoirement par l'Archimage Lemblême. l'Archimage Sanajuanus est l'actuel Archimancien, il est le chef du Donjon où vous vous trouvez actuellement et le Directeur des Etudes Magiques. Comme vous le savez déjà, Dédalus Théophrastule est le Luminum Magister. L'Archimage Tallion est Directeur de l'Astrominium -pour résumer, notre branche commerciale- et Adjoint-Exécuteur de la Commune missionnaire -nos affaires internationales et coloniales- présidée par l'Archimage Glorfedort qui n'est pas Exécuteur, car Bibliothécaire en Chef, ce qui lui occupe tout son temps."

Tout en discutant, les trois compagnons arrivèrent en bas de la grande tour carrée et sortirent sur un parvis où attendait une voiture attelée de six animaux étranges à deux têtes.

Ferragu : "Et que dites-vous du maître-mage Scorfa ? Quel rapport entretient-il avec la charge de maître de guerre ? Pensez-vous qu'il fasse un candidat crédible au Concile ? Et d'ailleurs... Que pouvez-vous me dire de manière générale sur lui? Cela fait maintenant plusieurs semaines que nous faisons route commune, et je dois bien admettre que le personnage me reste mystérieux, et je sens bien qu'il ne confond pas mes intérêts et les siens."
Lechâtoyant : "Vous savez, mon cher baron, nous sommes tous des candidats crédibles au Concile. Certains sont certes plus expérimentés que d'autres, mais nous sommes tous maître-mage. Par ailleurs, je ne pourrais pas vous en dire plus sur la Charge de Magnarque exercée par le maître-mage Rousse-Dent. Il vient d'y être nommé, sans doute à titre provisoire et puisqu'il est sur le terrain. L'avenir nous dira s'il est à la hauteur."

Puis il se dirigea sur la voiture, où un cocher portant un très large chapeau noir attendait, et se posta à côté de la porte permettant de pénétrer dans la voiture.
Lechâtoyant : "Je vous accompagne dans votre voyage, mon cher baron. La collation se trouve dans la voiture. Montez, vous verrez."

Coco, extrêmement silencieux depuis son arrivée, avait bien noté l’étrangeté de leur transport. Et son incompréhensiont s’était mêlée d’un nouveau grain de sagesse (faut bien que ça serve de lui mettre +2 en inté !) qui pour une fois, lui a fait appliquer le dicton populaire suivant : « quant t’y conné rien, tu la ferme grand pour pas t’en fer met’ dedans par ceux qui save mieu ».

Alors, il s’était contenté d’écouter, et d’apprendre ce qu’il pouvait. Il avait bien noté l’expérimentation du mage Vorolas, et les techniques fourbes du gobelin pour faire travailler sans risque quelqu’un à sa place.

Et le tout, en se demandant comment il pourrait bien faire face à cet environnement ou, il fallait bien qu’il se l’avoue, l’ingénuité (je considère qu’avec son +2 en inté, je règle son problème de vocabulaire) est le pire des atouts…

Tandis que le Gobelin s'éloignait un peu de Ferragu et Coco pour s'approcher du carrosse, l'Ogre glissa discrètement à l'oreille (ou au conduit auditif quelconque) du Korbak :
"A en croire votre air songeur, vous êtes au moins aussi déboussolé que moi par la complexité et la mesquinerie de l'organisation de l'Alacasam..."

Puis il s'achemina vers la porte du carrosse, tout en s'adressant à Lechâtoyant :
"Vous êtes trop aimable, maître-mage Lechâtoyant. J'espère simplement qu'à l'instar de votre signature, cette nourriture ne va pas apparaître pour disparaître de suite. Quoique, étant donné ma fringale, cela pourrait se passer de cette manière en effet... Mais trêve de plaisanteries peu inspirées. Ce carrosse doit-il m'emmener chez le margrave de Malterre ?"

Ayant dit cela, Ferragu grimpa dans le carrosse, qui émit probablement un grincement de protestation sous son poids.

Lechâtoyant : "Absolument mon cher baron. Montez vite et installez-vous confortablement, l'escouade de Garde-mage arrive et je dois vérifier que tout est bien en place"

Lorsque Ferragu monta dans le carrosse, il constata ce qui lui sembla être une illusion d'optique. Deux banquettes, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière de la voiture, étaient séparées par une longue table chargée de victuailles. Il y avait largement la place pour un ogre et pour Coco, la place à l'intérieur de cette petite voiture semblait si grande.

Plus impromptu encore, à l'autre bout de la voiture, sur la banquette avant, l'Archimage Sanajuanus était assis.
Sanajuanus : "Lechâtoyant et vous êtes à l'heure. C'est bien. J'aime assez peu être mis en retard. Ne vous avais-je pas dit que je partais en vacances ?"

Mage Univers wrote:Plus impromptu encore, à l'autre bout de la voiture, sur la banquette avant, l'Archimage Sanajuanus était assis.
Sanajuanus : "Lechâtoyant et vous êtes à l'heure. C'est bien. J'aime assez peu être mis en retard. Ne vous avais-je pas dit que je partais en vacances ?"

Lorsqu'il constata la présence archimagique de Sanajuanus, Ferragu commença à pousser un soupir, qu'il réprima bien vite pour laisser place à un rictus poli. Avant de répondre à l'archiprésent Archimage, il prit aussi le temps de s'installer confortablement à l'autre bout de la table.
"Jamais je n'aurais l'impolitesse de vous faire attendre, monseigneur, surtout pour vos vacances. Mais je dois n'avoir qu'une bien vague idée de la signification de ce concept, car je pensais qu'il s'agissait partir quelque part pour faire quelque chose sans rapport aucun avec ses activités habituelles. Par exemple, pour un Archimage de l'Alacasam, ne pas partir pour le margraviat de Malterre où peu d'attractions se présentent, en dehors de tractations diplomatiques difficiles ou d'une enquête sur des cadavres animés..."

Ferragu fit une petite pause le temps d'aménager une place pour Coco à côté de lui.
"Oh, et puis, ne prêtez pas trop attention à mon ton sarcastique. Je commence à vous faire davantage confiance personnellement, même si je me méfie toujours quelque peu de votre institution. Vous aviez promis de mener une enquête sur les problèmes de morts-vivants du margraviat. J'imagine que vous êtes l'enquêteur ?"

Sanajuanus : "Cela a tout lieu de vacances, au contraire, et ce, pour plusieurs raisons. La première, comme vous le disiez, est de partir s'aérer. Si le margrave de Malterre est un Monsieur bien étrange, il est pourtant tout à fait poli et, dit-on de bonne compagnie à table. (Vite et avec politesse) À propos de table, servez-vous avant que tout ne soit dévoré. (Normal) Vous n'êtes pas sans savoir - vous l'avez vu de vos yeux - que nous autres membres de l'Alacasam mangeons des mets rustres transformés par illusion. Or, si cela suffit aux apprentis, mages et certains maîtres-mages, quelques uns d'entre nous, Archimages, ont une puissance magique trop importante pour être dupés par ce procédé d'illusionniste."

Sanajuanus prit une cuisse de poulet : "Je fais partie de ceux là. Aussi, je suis tout à fait satisfait d'aller dans un endroit où l'on mange autre chose que du pain rassis. Tout cela a bien un goût de vacances !"

Il mordit dans la cuisse, prit le temps d'avaler et de s'essuyer la bouche, puis reprit : "Enfin, je pars en vacances mais n'y serai qu'une fois arrivé à bon port. Lechâtoyant doit récupérer quelques ouvrages dans la bibliothèque de Malterre qui devraient servir dans le cadre de l'enquête du margrave, de Théophrastule et de nous même, sur cette histoire de morts-vivants. Quant à moi, je voudrais profiter de sa bibliothèque pour une activité moins officielle, à savoir la lecture de quelques recueils de poésie. J'en profiterai bien sûr pour exercer pour mon bon plaisir l'exercice de l'enchantement qui, s'il peut servir à renforcer magiquement la sécurité de nos deux principaux alliés - vous et de Malterre -, n'en sera que plus utile."

Sanajuanus prit le temps de terminer son pilon, de le reposer, de s'essuyer la bouche, et de servir à chacun de ses compagnons (Coco compris) un verre de vin rouge-bleu : "Et au passage, puisque vous êtes là incognito, ma présence justifie l'emploi d'une sécurité élevée (Gardemage et tout le tintouin) que Lechâtoyant seul ne justifierait pas. Et si mes recherches sont exactes, certains de nos ennemis-raviveurs-de-pâles-bougres savent cela, car ils ont fait des études à l'Alacasam."

Sanajuanus ajouta non sans un certain amusement : "Et puis, nous devons discuter de vos visites à l'Alacasam et de la formation de l'apprenti Kokor."

Coco observe la table, et comme tout le monde, s'empare des divers mets. C'est bien la première fois qu'il est dans un environnement si "magique", et il ne sait pas encore s'il s'y sent à sa place, ou étranger. Un curieux mélange de contentement et de frustration l'habite. Contentement, car enfin il est dans un lieu où faire de la magie est banal, et frustration, car il sent que la mentalité de l'Alakazam sent comme les pieds de troll jamais lavés. Autrement dit, il y a peu de chances qu'il s'y trouve à l'aise dans ces conditions. Et il ne tarda pas à le faire savoir.

Sanjuanus wrote:"Et puis, nous devons discuter de vos visites à l'Alacasam et de la formation de l'apprenti Kokor."

Coco regarda Sanjuanus dans les yeux, et lui répondit.

« Croaa, j’espère que cet apprentissage ne comprend pas de devoir faire comme les autres ici, et de mesquinement s’emparer de ce que ceux qui sont dessous font de bien, en disant que ce qu’ils font de mal, c’est de leur faute, comme vient de le faire Monsieur Lechâtoyant.(accent enphatique sur monsieur). »

Il ajoute :

« Je suis très content, parce qu’enfin je suis dans un lieu oü je peux faire de la magie comme je veux, sans que quelqu’un dise que c’est contre-nature, croaa. Mais moi, ce que je vois ici, c’est des sourires tordus, et des phrases pleines de choses pas très gentilles. Ferragu, que je connais, qui est bon et le meilleur des ogres, je le vois avec un rictus depuis qu’on est ici. Et ça ne me plait pas que mon ami soit transformé ainsi. Croaa. »

Et en attendant la réponse de Sanjuanus, il se concentre sur la nourriture magique, pour voir s’il a la capacité à goûter que c’est une innommable bouillie (test de magie sans réserve : 34 XD).

(Je pense qu’il peut ajouter la phrase suivante, à voix plus basse mais assez audible pour tout le monde – et détrompe-moi si ce n’est pas le cas) : "C’est bien vrai que ce truc, ça a un sale goût, croaa."

Coco Kokor wrote:"C’est bien vrai que ce truc, ça a un sale goût, croaa."

Ferragu, qui allait se servir un poisson grillé, retint son geste le plus discrètement qu'il put tout en prenant la parole :

"Monseigneur Sanajuanus, permettez-moi de seconder les interrogations de messire Kokor. Je souhaite qu'il ne suive pas le cursus habituel d'un apprenti de l'Alacasam. Sans doute ne s'y sentirait-il pas très à son aise, comme il vient de l'expliquer, et pour ma part je ne pense pas que l'attitude de l'Archimage Tallion à son égard à Thésauria l'aide à dépasser ce sentiment. Aussi je suis heureux qu'il puisse partir avec nous en Malterre.
Néanmoins, j'ai bien conscience qu'il doit tout de même avoir un maître, un enseignant en magie. Comment avez-vous songé à organiser cela ? Serait-il possible qu'il ait un précepteur qui l'accompagne en voyage ? A moins, Coco, que vous ne souhaitiez aussi suivre votre propre chemin et passer du temps à Port-Magen, en échange de garanties sur votre bien-être, évidemment."

Sanajuanus, d'un air enjoué et amusé : "Voyez-vous, apprenti Kokor, si votre très animal politique de meilleur des ogres arbore ce genre de "rictus", c'est parce qu'il ne sait pas si la sauce à laquelle il va être mangé est raffinée. En d'autres termes, il ne maîtrise encore que peu les arts gastronomiques de nos contrées, lui permettant de trouver sa propre place en cuisine."

Puis se tournant vers Ferragu : "Monsieur de Gargousier, ma présence ici n'est faite ni de trompe-l'oeil, ni d'insistance. De toute évidence, vous offrez à vos alliés une défiance  que vous n'opposez pas à vos ennemis. Cela est bien, car il n'est pas de lame plus dangereuse que celle qui frappe par derrière. Je vous exhorte néanmoins en toute amitié à ne pas exténuer vos adjuvants. Que vous ne soyez pas prêt à franchir de si vite la porte de notre Donjon, je le comprend aisément ; que vous ne soyez pas enchanté à l'idée de confier votre ami Coco à ceux qui pourraient lui faire prendre la mesure de ses propres talents, je vous l'excuse tout autant. Néanmoins, sachez aussi qu'il n'est pas d'endroit plus sûr pour vous et pour l'apprenti Kokor que l'enceinte de notre institution. Il y aurait les meilleurs maîtres. Il s'y ferait des compagnons qui partagent ses interrogations. Vous y bénéficieriez d'une couverture magique bien plus efficients que ceux que je mettrai en place à la volée chez Malterre. Aussi, vous serez enchanté de savoir que je n'insisterai pas plus, mais que ma proposition tient toujours. Rendez-nous une visite de courtoisie, nous vous présenterai l'existence des membres de notre guilde. Il n'y a pas de meilleur allié que celui que l'on connait bien."
[Ferragu devra ici me lancer un test de volonté et m'en donner le résultat avant toute réponse à Sanajuanus.]

Il bût une gorgée de vin, et continua : "Quant aux apprentissages de l'apprenti Kokor, il est déjà sous la coupe de Théophrastule. Celui-ci, néanmoins, est peu disponible actuellement. Moi-même, j'ai fort à faire et les capacités de Kokor m'incite à garder mes distances, mes collègues pourraient y voir un calcul politique ou une ambition de ma part. Nous pourrions, une fois n'est pas coutume, demander son avis au principal intéressé ; ainsi, qu'en pensez-vous, apprenti Kokor ? De mon côté, je suis favorable à ce qu'il reste à vos côtés, si c'est ce que vous souhaitez. Mais je suis aussi favorable à plusieurs séjours chez nous. Si nous devons le faire "suivre" par un maître, il faudrait que cela soit un mage expérimenté, voire un maître-mage. Avez-vous une idée, de votre côté ?"

Coco regarda Sanjuanus et Ferragu tour à tour, et sourit à Ferragu :

"Croaa, je n'ai pas besoin de garanties, Ferragu. Je peux aller ou je veux, que ce soit à la tour qu'on vient de gagner, ou à port Magen. »

Puis, se tournant vers Sanjuanus et prenant un air un peu amusé :

« Et crooa, maître archimage Sanjuanus, je ne crois pas qu'un ogre ait sa place en cuisine, après tout, c'est lui l'ogre. Le plus drôle je pense, sera de voir le mangeur mangé par ce qu’il croît être un gros amuse-bouche ! »

Sur ce, Coco fit un clin d’œil à son ami.

« Et puis, je ne crois pas non plus qu’il ait besoin de tant de protection. Je l’ai vu manier l’épée, diriger une armée, et croaa, parler à Thésaurus lui-même comme si c’est aussi simple que de planter sa fourchette. »

Coco à se moment là, se sentait (avec mauvais jeu de mot) pousser des ailes. Il se sentait à sa place, et plus important, on lui demandait son avis. Pour se faire aux us de ce nouvel environnement, il observa plus attentivement la position de Ferragu et de Sanjuanus, et tenta d’imiter ce qu’il pensait être une « pose de pouvoir » et entreprit d’essayer de copier la pose de Sanjuanus, avec quelques éléments tirés de celle de Ferragu. (test de perception: 27; j'utilise ou geuserie, ou la capacité à se faire passer pour un noble de rapine).

[Faites-moi une description des deux, que je fasse un truc marrant.. C'est pas parce que Coco peut bien imiter qu'il aura un bon jugement xD]

« Croaa, en ce qui concerne mon « apprentissage » (mettant l’accent), c’est quoi que je peux vraiment apprendre à l’Alakazam? »

Puis, regardant Sanjuanus dans les yeux :

« Et puis, j’ai déjà un maître, croaa, c’est un maître chat »

[j’attends une réaction ou test de volonté de Sanjuanus ]

Sur-ce, il tendit son esprit vers la dimension ou il savait que le chat se trouvait, et s’adressa à lui :

« Croaa, dis-voir, je parle avec le maître archimage Sanjuanus et il veux me donner un maître croaa. Mais moi, j’aimerais que mon maître, ce soit toi. Je veux personne d'autre, croaa. Tu voudrais pas lui rendre visite et lui dire, croaa ? »

Coco : "Et crooa, maître archimage Sanjuanus, je ne crois pas qu'un ogre ait sa place en cuisine, après tout, c'est lui l'ogre. Le plus drôle je pense, sera de voir le mangeur mangé par ce qu’il croît être un gros amuse-bouche !"

[Voici la description de Sanajuanus]
Coco observait un grand homme plutôt large d'épaule, mais assez frêle. Celui-ci était tranquillement adossé à son siège en toute majesté [en fait, il était assis tout à fait normalement, mais Coco et son 1D en charisme (qui code aussi l'empathie et la psychologie) n'en sait rien]. Vu la posture de l'Archimage, il sembla à Coco qu'il devait utiliser ses deux fesses pour reposer sur la banquette ; sans doute trouva-t-il cela louche ? Ou bien signe d'assurance de soi.
Sanjuanus, contrairement à Coco, ne regardait pas tour à tour ses interlocuteurs. Il s'était arrêté sur lui, à présent. Il semblait à Coco que l'Archimage arborait un étrange rictus de gêne quant à ses propres mots [en fait, il sourit d'un air amusé] et fronçait les sourcils d'un air provocateur [en vérité, d'un air bienveillant] tout en haussant les épaules à chaque fin de phrase de Coco [les chaos de la route en sont en fait responsables.]

[Je laisse Coco me décrire son imitation de Sanjuanus, avec ce que j'ai décrit]

L'Archimage attendit que Coco finisse sa tirade à propos de son apprentissage, d'un chat, et de son avis sur la question, avant de répondre.
Sanajuanus : "HmmHmm. Théophrastule m'a parlé effectivement de ce "maître-chat". Et j'ai fait mes propres petites recherches. Je suis bien évidemment certain que ce "chat" fera un bon maître, mais il serait aussi préférable que Kokor en possède un vrai, bien officiel. Le chat sera facétieux et ne s'occupera pas d'un apprentissage suivi. Il faut à Kokor quelqu'un qui lui apprenne à lire et écrire correctement, ainsi qu'à compter. J'imagine qu'il ne sait pas lire les écritures magiques, ni les runes. Il doit en outre apprendre à utiliser son art en toute sécurité pour ses amis et alliés. Enfin, et c'est peut-être le point le plus important, il va falloir à Kokor un once de "civilité". Nous autres mages sommes par moment détestés, craints, haïs, pourchassés. Pour notre bizarrerie. Cette "bizzarerie" peut être une force qu'il faut apprendre à maîtriser. Pour sa sécurité. Ce sont ses choses là, auxquelles s'ajoute une formation magique élémentaire et de spécialisation, dont je parle."

Puis, il ajouta : "Théophrastule, le maître de Kokor, est Luminum Magister. En cette qualité, il s'occupe de notre petite affaire d'équipe d'enquêteurs, à laquelle Malterre et vous-même, Gargousier, vous vous intéressez tout particulièrement. Nous pourrions envisager de vous associer aux affaires du Luminum Magister. Vous y auriez toute votre place, vous-même. Le désavantage est la visibilité que cela risque de vous procurer, sachant que vous êtes tous deux des cibles potentielles."

Depuis qu'il était entré dans le carrosse, Ferragu avait bien essayé d'adopter une "pose de pouvoir", mais le résultat n'était guère convaincant. Il était las, sur ses gardes, et se sentait quelque peu nauséeux dans cet environnement saturé de magie. Aussi s'était-il assis au bout d'une banquette, collé à une paroi du carrosse, pour laisser une place à son ami Coco mais aussi, semblait-il, pour essayer de littéralement se fonde dans le décor. Il avait posé son chapeau (désormais quelque peu rapiécé) sur ses genoux, et devant lui sur la table ses deux mains, crispées l'une sur l'autre. Il en avait même oublié le poisson grillé qui lui chatouillait les narines de son fumet le plus délicat.

Lorsque Sanajuanus eut fini de parler, Ferragu poussa toutefois un profond soupir et parut se détendre quelque peu.

"Monseigneur Sanajuanus, veuillez pardonner mon impolitesse. Il est vrai que vous et votre guilde faites beaucoup pour moi en ce moment-même, et je ne vous remercie qu'avec des paroles de défiance. Cela n'est pas digne de ma maison. Je suis bien évidemment fort aise de vous compter parmi mes alliés.

En ce qui concerne le maître de messire Kokor, le choix de messire Théophrastule ne peut que me réjouir. Mais l'assentiment final revient à messire Kokor lui-même.

En ce qui concerne la "petite affaire" d'enquête, je suis conscient des risques encourus, mais je sens également que j'ai passé trop de temps dans les couloirs feutrés des ambassades ces dernières semaines. Je me joindrai à l'enquête avec votre permission. Et j'ajoute que je peux effectuer la liaison entre vous et le margrave car, si j'ai bien compris, vos relations sont parfois tumultueuses. A ce propos, monseigneur, je suis curieux d'entendre votre version des faits sur les relations entre l'Alacasam et le margraviat de Malterre, et leur place dans la gépolitique générale de ces contrées."

Sur ces mots, Ferragu se saisit d'un demi-citron et en pressa le jus sur son poisson grillé, dont il croqua ensuite la moitié, tête et arêtes comprises, ainsi que le veut la manière des Ogres.

La "manière des Ogres" ne parut pas déranger l'Archimage outre mesure. Celui-ci, conscient que l'ambiance se décrispait enfin un peu et satisfait de ce que ses efforts en ce sens aient porté leurs fruits, se remit à son tour à manger de bon appétit. En attendant une réponse de Coco Kokor, l'Archimage se prit à répondre aux questions de Ferragu, en commençant par une formule de courtoisie ogre qui se voulait néanmoins fort amicale :

Sanajuanus : "Vous êtes affamés de réponses et de biens d'autres choses, baron de Gargousier ! Eh bien voilà. Les relations qui nous unissent à Malterre sont celles, bien compliquées, d'un partage des pouvoirs sur un seul et même territoire. Malterre est devenu vassal du Duc d'Angeville-la-Garde il y a de cela une douzaine d'années tout au plus, assurant à ce dernier une reconquête à venir de ses terres de marges. L'Alacasam, alliée de longue date à Angeville-la-Garde, mais trop occupée sur les terrain de guerre pour s'occuper de la menace interne, s'est vue ainsi spolier un titre qui lui revenait jusque là. Tout en restant duc et donc supérieur à Malterre en droit, le Concile a été fortement appauvri dans ses prérogatives par l'arrivée de l' "administrateur" de Malterre. Voilà l'histoire. Néanmoins, il faut bien avouer que ..."

Il fut interrompu par l'arrivée, à sa gauche, d'un "visage" canin décharné, à la fois terrifiant et envoutant.
Chien décharné : "Seigneur Archimage. Mon Maître a repéré des troupes, plus en avant de notre route. Elles semblent embusquées."
Sanjuanus : "Les idiots. Ils nous prennent pour de vulgaires marchands. Démon, prévenez Lechâtoyant de préparer sa garde-mage. Un affrontement est sans aucun doute inévitable."

Puis le visage décharné disparut, et Sanajuanus se tourna vers Ferragu, en arborant une mine contrite :
Sanajuanus : "Préparons-nous à l'affrontement, voulez-vous ? J'ai horreur de faire couler le sang, mais nous n'avons pas le temps de préparer autre chose. Espérons que ces fous auront la lueur d'esprit de ne pas nous attaquer."

[Coco et Ferragu : jet d'initiative.]

[Précision importante s'il en est : Shenda a bien évidemment accompagné Ferragu et n'a encore rien dit. Elle suit le mouvement tout en étant avec Lechâtoyant en dehors de la charette].

Ferragu réfléchit un instant puis dit à Sanajuanus :

"Ne suffirait-il pas d'un petit éclair magique inoffensif pour effrayer ces esprits superstitieux et les faire fuir, sans qu'aucune goutte de sang ne coule ? Je puis aussi tâcher de les intimider, j'ai quelque expérience des bandits de grand chemin, comme vous le savez sûrement..."

Sanajuanus : "Lechâtoyant va tâcher de les effrayer avec quelque sortilège d'illusion. Nous, nous nous préparerons au combat. S'ils s'acharnent dans leur entreprise, nous serons obligés de nous battre. Par ailleurs, si vous êtes aperçus ou bien si vous vous montrez, nous serons obligés de tuer toutes ces gens. Qu'un seul en réchappe, vous ait reconnu et colporte la nouvelle, et votre incognito s'efface."

Puis, l'archimage passa sa tête par la fenêtre de la portière pour observer le ciel.
Sanajuanus, à lui même : "Les astres ne sont pas cléments. Si je lâche quelque chose, ces bougres n'ont aucune chance de s'en sortir vivants. Nieuh..."