L'ordre de mission

Sylas fit signe à Grimm.

Sylas : « Suivez-moi, Monsieur, nous allons voir tout cela rapidement.»

Il rajouta, en s'éloignant de Lothar.

Sylas : « Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais j’ai l’impression que le Seigneur Lothar commence à perdre patience. J’imagine qu’il s’inquiète de la passivité des villageois face aux derniers événements… Ou peut-être s’attendait-il à mieux pour compléter notre équipe... Avec tout le respect que je vous dois, peu de gens rêveraient d’un paysan illettré et d’un gnome comme compagnons de route. »

Soudainement, une voix se fit entendre à l'autre bout de la taverne :
"AHAHAH ! Vous parlez trop fort, si votre intention était d'être discret, monsieur le majordome. Mais je partage votre avis : paysan, gnome, tout cela est bien. Mais il y a encore trop d'humains dans cette compagnie."

A mesure qu'il étalait son propos, le propriétaire de la voix se rapprocha et se rendit visible à l'assemblée. Il s'agissait d'un grand bonhomme au visage poilu, accoutré de manière exotique. Des oreilles rondes surgissaient d'une coiffe faite de lanières qui semblait comme tenir ses cheveux, que l'on ne pouvait voir.

Alors qu'il s'avançait, un autre personnage, au visage poilu lui aussi mais aux oreilles pointues et non vêtu de la même manière, s'avançait avec lui.

Lorsque les deux personnages arrivèrent à niveau de Lothar, le premier d'entre eux dit :
"Seigneur, nous sommes près à vous suivre pour votre gloire et pour la notre. Veuillez procéder au questionnaire, AHAHAHAH !"

Toujours assis à la table de Sir Lothar, Ingmar écoutait et observait ce qui se déroulait tout autour de lui.
Étant une personne dotée d'une grande patience, il ne bronchait pas alors que tout le monde le considérait comme "un vulgaire paysan illettré". Lui-même se savait au dessus de cela, cependant il se rendit vite compte que les Nordistes ne voyaient pas vraiment plus loin que le bout de leur nez ou bien de leur fief. D'un autre côté cela le rassurait.

Il vit le petit être s'approcher de la table et s'adresser à Lothar, et changer ensuite de table avec Sylas. Puis, comme toute les personnes présentes dans la taverne, il put entendre cette grosse voix s'esclaffer et s'adresser à Lothar.
Comme toujours, Ingmar resta de marbre et le dos droit, les bras croisés, tout en fixant Lothar, attendant la suite des évènements.

On ne pouvait distinguer aucune émotion du gnome, à cause de son masque. Ce dernier semblait même s'exprimer avec ses mains.
Ainsi, suite aux paroles de Sir Lothar, il fît de petits gestes de négations en relevant ses deux index.

Isigoth : "Non, non, Grimm n'est qu'un diplomate. Grimm ne signe rien sans y trouver son intérêt. Et croyez-en Grimm, ce n'est ni l'argent ni la gloire qui l'intéresse : C'est le savoir !" Il fît une légère courbette. "Mais, si messire permet à Grimm d'assister aux discussions, Grimm pourrai y trouver son compte ainsi que le votre."

Au vu de cette soudaine agitation, Slyas se retourna vers Lothar.

Sylas : « Monseigneur, ne pensez-vous pas qu’il serait plus judicieux de nous diriger de suite vers un lieu plus tranquille afin de discuter de la mission ? Je pourrais collecter des informations plus facilement auprès d’eux. »

Il rajouta en lançant un regard de biais au gnome.

Sylas : « Et ainsi, Sieur Gnome pourra nous exposer ses attentes en détail. »

Il leva les yeux au ciel avant de s’adresser de nouveau à Lothar.

Sylas : « Si cela vous convient, je peux dès à présent aller demander au tavernier de nous libérer une pièce à part. »

Sylas : « Si cela vous convient, je peux dès à présent aller demander au tavernier de nous libérer une pièce à part. »

Lothar acquiesça d'un signe de tête. Le tavernier, attentif aux événements, s'engouffra immédiatement dans la brêche et s'approcha du groupe :
Tavernier : "Ne vous donnez pas cette peine, Monsieur Gildea. J'avais humé que Monseigneur aurait sans doute besoin d'une sale discrète, je l'ai faite préparer. Si vous voulez bien me suivre, je vous fait amener des boissons."

Toute la petite équipe réunie autour de Sire Lothar se leva et suivit donc le Tavernier. Lothar entra le premier dans la salle et alla s'asseoir dans le fond, pour présider la tablée.

La salle était assez grande mais peu éclairée, car en sous-sol. Un soupirail apportait l'air et un peu de luminosité nécessaire à la vie, mais rien de plus. On avait apporté un poèle, mais il venait d'être allumé, en conséquence de quoi l'atmosphère se révélait encore bien humide. Les murs, en simple terre tassée, étaient renforcés ça et là par quelques pans de briques et la porte, bien évidemment, grinçait sur ses gonds.

Lothar s'assit, fit du regard le tour du propriétaire et s'écria : "Cela sera bien. Qu'on apporte des boissons et de quoi manger, l'air frais et humide creuse ! Vous prendrez garde à ce que personne ne nous dérange."

Puis il invita, d'un geste courtois, la compagnie à le rejoindre.

Suite à l'invitation de Sir Lothar, Ingmar attrapa un tabouret, et fidèle à lui-même, se tint le dos droit et les bras croisés, en attendant que les autres prennent place. L'humidité présente dans la pièce ne lui faisait ni chaud ni froid, il était habitué à bien pire que cela. Il regardait Sir Lothar, en jetant tout de même un œil à la petite fille qui le suivait. Il trouvait ça toujours bizarre qu'une fille si jeune serve un homme aguerri. Une bien étrange coutume selon lui.
Puis il reporta son attention sur Lothar, attendant que celui-ci prenne la parole.

[J'aime le sens du détail d'Ingmar]

Il sembla à Ingmar, lorsqu'il entra dans la pièce, que Lothar fixait droitement la porte et jaugeait ainsi ceux qui pénétraient dans la chambre. Ces mains étaient posées, l'une sur l'autre, au bord de la table, les coudes lourdement posés sur les accoudoirs de son fauteuil. Lothar semblait impassible. Il attendait que tout le monde entre et qu e la porte ne se referme.

Ingmar était un homme qui savait bien ce genre de chose : Lothar évaluait ses futurs comparses. D'une manière dérangeante. De la manière d'un chef de guerre. D'un VRAI chef de guerre. De celui qui mène ses hommes au casse pipe en sachant bien qu'il le suivrait puisque lui même les avait choisi pour cela.

Il sembla en outre à Ingmar autre chose. De peut-être plus troublant encore : Lothar avait cette nervosité dans le regard qui laissait entendre que sans doute le casse pipe les attendait à plus long terme. Cette mission était sans doute pensé, vécu, par ce vieux chevalier, comme la dernière ...

La fille suivait Lothar de très prêt. Sitôt que l'imposant bonhomme s'était redressé, qu'elle se leva et qu'elle prit les affaires du seigneur. Bien évidemment, elle peinait à avancer avec l'attirail lourd et imposant du chevalier.

Étrangement, la fillette ne semblait pas faire attention à tous les événements qui se passait autour d'elle. Il était difficile de savoir s'il s'agissait d'indifférence ou de timidité. Cependant, son visage arborait cette expression étrange... Un petit sourire malicieux qui pouvait avoir beaucoup de signification.

Elle entra dans la pièce en suivant de très prêt Messire Lothar.

Bien qu'elle n'avait pas l'allure d'un vulgaire serviteur, Adelheid posa soigneusement les effets de Lothar, avant de s'assurer que le feu prenait bien. Suite à cela, (et le temps que tout le monde rentre), elle se posa à côté du seigneur, et lui demanda timidement :

Adelheid : "Puis-je m'asseoir Maître Lothar ?"

Lothar lui même, voyant que seul l'elfe était entré dans la salle pour le moment, adressa un regard d'approbation à son écuyère et déplaça lui même une chaise pour qu'elle s'y mette, à sa droite.

Lothar : "Bien sur. (Tu fais partie de la compagnie. Et je compte sur toi pour jauger certaines capacités que je ne suis pas capable d'estimer. Certains ici ne sont pas des guerriers.)"

Il avait dit cela à l'oreille d'Adelheid et en appuyant sur elle un regard entendu.

Sylas entra à son tour dans la pièce, scruta rapidement les alentours et se dirigea vers la chaise située à la gauche du seigneur Lothar.

Il sortit de nouveau son nécessaire d'écriture, ajusta son monocle puis croisa les bras en attendant que quelqu'un prenne la parole.

Contre toute attente, ce fus bel et bien Ingmar qui ouvrit la bouche en premier. Toujours droit, il gardait ses bras croisés.

Ingmar : "Maintenant qu'on est dans c'te pièce à l'écart Sir, c'quoi l'ordre eud'mission ? Z'attendez quô d'nous ? C'est que c't'atmosphère ça dvient pesant, et z'avez titillé ma curiosité ! Et j'pense pô être le seul à me poser des questions, voyez ?"

Après sa tirade, il se doutait évidement que les humains présents dans la pièce allaient grimacer à cause de son accent de paysan. Cela l'importait peu, il savait qu'il finirait par parler couramment leur langue et bien d'autres.

Adelheid regardait l'individu qui venait de prendre la parole. Contre toute attente, elle le fixait. Cela ne semblait pas coller avec l'attitude habituel de la jeune demoiselle. Cependant avec l'ambiance qui règne actuellement, cela ne sauta pas aux yeux du premier venu. Malgré ce regard insistant, la chose était faite "discrètement", la fille terrée au fond de son siège.
[Si je n'ai pas de siège mais un tabouret, je mets en retrait mon corps pour pas être au centre de l'attention]

Le regard était perçant, comme si elle songeait à traverser l'individu du regard... Cela aurait pu mettre mal à l'aise le gaillard si seulement la personne qui la sondait de cette manière n'était pas une fillette.

Seulement pour WalterOGuin ::

À son tour, et, d'un pas silencieux, Grimm entra dans la salle. À son allure, on remarqua sa méfiance. D'ailleurs, il prit soins d'observer attentivement la pièce, ce n'est jamais trop prudent.

Puis, après n'avoir décréter aucun traquenard, il se déplaça de manière plus aisée. Ses étranges sandales de bois claquaient et raisonnaient ; il fit un tour complet de la table en lorgnant sur les personnes présentent avant de prendre place au côté de l'enfant.
Son assise était étrange, puisque ce dernier s'était accroupi sur la chaise (ou le tabouret) au lieu d'y présenter son postérieur.
Enfin, il dit ces mots :

Isigoth : "Grimm aussi est curieux."

Voici comment s'organisait la tablée [et oui, les gens qui jouent avec moi sur Ferragu & C° et qui lisent ces post verront que j'aime faire des scénario banquets ^^] :

Présidant l'assemblée, dos au mur et face à la porte, Lothar était assis majestueusement. A sa droite, son écuyère Adelheid siégeait, légèrement en retrait par rapport aux autres "convives". L'homme d'âge mûr un peu guindé qui semblait être le scribe ou bien le majordome de Lothar trônait droitement à la gauche du seigneur local.

Les compagnons tout fraichement recrûtés, quant à eux, se répartissaient ainsi autour de la table : à droite de Lothar, juste à côté de l'écuyère, s'était assis le mystérieux personnage encapuchonné qui semblait être un gnome. Il était ceux des nouveaux compagnons qui semblait le plus téméraire, étant assis au plus près du recruteur. Ingmar-au-parler-paysan avait attapé un modeste tabouret et s'était positionné un peu plus loin, toujours à la droite de Lothar, au milieu du côté droit de la grande table. De cette façon, il pouvait voir tout le monde sans tourner la tête. Les hôtes remarqueront que s'il se tenait bien droit, ce n'était pas la même droiture que celle de Sylas.
Les deux derniers entrés, l'homme-ours et l'homme chien, se dirigèrent à la gauche de la table, après un signe de tête de l'Urza, qui ne manqua pas d'ailleurs d'estimer la qualité de la salle de réception d'un tour de tête agrémenté d'un haussement de sourcil évocateur.


Tout le monde s'étant assis, le silence régna peu de temps avant que le tenancier humain n'entrât en ouvrant la porte d'un grand coup de pied et portant un plateau chargé de victuailles. Il y en avait pour tous : chacun sa chope de bière (l'écuyère n'avait pas été épargnée), un grand plat de bois rempli d'oeufs brouillés et des écuelles individuelles toutes chargées de morceaux de chou bouilli et de grands lardons rotis.
Une fois son plateau déchargé, le tavernier salua longuement, très longuement, et resta un moment dans l'encadrure de la porte pour se faire désirer, avant de prononcer ses mots :
Tavernier : "Si quelque chose vient à manquer, ayez la liberté de ..."

Il fut interrompu dans son effet magistral par une voix maigre, sourde, à la fois grave et rauque, mais qui pourtant s'entendait haut et fort :
??? : "redemander de quoi. Merci pour vos effets, personne n'oubliera de vous payer le service, vous pouvez certainement remballer votre personne vers votre comptoir miteux."

Les yeux du tavernier s'ouvrirent interloqués, tout comme ceux de Lothar qui se leva d'un bond.
Lothar : "Qui ose ?"
??? : "Ce n'est que moi, très estimé Seigneur Lothar. Franchement, j'aurais été peiné de manquer le début et de vous forcer à répéter les tenants et aboutissants de la mission qui nous amènent tous ici."

Une silhouette plutôt grande et déguingandée se dessina dans le pourtour de la porte, après qu'elle ait contraint le maître des lieux (le barman) à s'écarter. Vêtue d'un long manteau brun-grisâtre raboté sur le bas, de mitaines non moins reluisantes et d'une capuche longue, dont le bout était rabattu sur l'épaule droite, l'homme s'avança de deux pas.

Lothar porta la main à son ceinturon.

L'homme rabattit la capuche. Il était vieux, borgne sans cache-oeil, une barbe filandreuse grisonnante presque blanche, des cheveux épars de la même couleur autour d'une calvitie établie de longue date, front haut, sourcils fins, nez camus.

Les originaires du pays devinèrent Mandrin, le célèbre maître-cambrioleur des basses-baronnies et de Dragonnie inférieure. Ingmar, lui, le reconnut. Il l'avait croisé au détour d'une ruelle un soir, et le voleur lui avait adressé un haussement de sourcils bienveillant, avant de s'esquiver avec le sourire.

Lothar tira son arme.

Mandrin décocha : "Je suis désarmé. Et à votre merci. Je suis désireux de m'engager. La gloire ne rapporte pas toujours de charbon à mettre sous le feu, la protection d'un seigneur de terre, si."
Lothar : "Vous êtes direct. Mais ni la prison, ni le pilori, ni même l'aventure que nous apprêtons de lancer ne garantissent de plat chaud."
Mandrin : "Il s'agit d'un retour sur l'investissement. Et la récompense, en temps et en heure, apportera son lot de sucreries."
Lothar : "Vous êtes désarmés, je ne porterai pas la main sur vous. Mais je ne veux pas de votre personne dans mon équipe."
Mandrin, en prenant un tabouret et en s'asseyant à côté d'Ingmar, sous les yeux ébahis du tavernier qui en restait bouche bée : "Allons, allons. J'ai rencontré un sage une fois. (il fit un effet de manches et prit un air goguenard, presque riant) Honnètement,  je soupçonne que c'était un magicien. (il reprit un air sérieux) Il me dit une chose très vraie : pour une affaire d'artefact, on a toujours besoin d'un bon cambrioleur."

[Cette référence est absolument pas permise xD !]

La jeune fille parue surprise... Tout d'abord par cette entrée fracassante de l'individu encapuchonné et ensuite, par la réaction du seigneur Lothar qui était on ne peut plus directe.

Elle regarda alors l'homme et pris un air tout à fait naturel, voire même enfantin, et lui dit :

Adelheid : Et bien monsieur, je ne sais qui vous êtes et... (elle marqua une pause) J'admet être quelque peu surpris par votre entrée... hum... Inattendue. Puisqu'il est de coutume de laisser les dames se présenter d'abord (dit-elle en regardant Sylas) je vais donc m'in... M'introduire ? Oui... Hum... M'introduire à vous autres.

Elle marqua une courte pause et repris son souffle. Puis :

Adelheid : Je m'appelle Adelheid Guildwin, fille unique de Théodoric III et écuyère de Sire Lothar. (Elle se tourna alors vers l'homme qui avait su attirer l'attention de tout le monde). Et vous, puis-je vous demander de vous présenter aux autres personnes qui ne sont pas vos hôtes ?

Impassible, Ingmar assistait à une scène qui en aurait probablement désarçonné plus d'un. Le plus improbable, c'est qu'il ne fut vraiment pas surpris quand Mandrin fit son entrée fracassante, mais plus lorsque la petite écuyère de Lothar pris la parole.
Et, il avait déjà croisé Mandrin. Et Henrick lui avait beaucoup parlé de cet homme, en même temps, il avait une renommée digne de ce nom. Cependant, Ingmar lui n'avait que faire de ces histoires. Si Mandrin faisait cela, c'est qu'il avait ses raisons, se mêler des affaires des autres n'attire que des ennuis. Ingmar lui avait d'autres chats à fouetter. Et surtout, un homme avec un passé comme le siens, devait déborder d'expérience dans son métier. Ingmar jugea assez rapidement qu'il serait un atout de poids. Mais que si Lothar et Mandrin ne s'entendait pas, que ce serait aussi vite un réel problème.

Ingmar analysa donc très rapidement la situation. Une mission dites "suicide", question d'artéfact ? Étrange et surtout, pourquoi Lothar ? Enfin si c'était bel et bien une mission suicide, Mandrin, n'étant plus tout jeune, voulait surement faire parler de lui une dernière fois. Ou bien mourir dans le feu de l'action ?

Il garda ses réflexions pour lui même, et attendit quelconque réaction de la part du reste de la tablée. Non sans poser son regard sur la petite écuyère.

Adelheid : "Je m'appelle Adelheid Guildwin, fille unique de Théodoric III et écuyère de Sire Lothar. Et vous, puis-je vous demander de vous présenter aux autres personnes qui ne sont pas vos hôtes ?"

Adelheid sentit le regard de Lothar se poser sur elle, tandis qu'elle disait ces mots. Cependant, le vieux chevalier ne dit rien et tourna de nouveau son attention vers le dénommé Mandrin.

Ce dernier, sentant là une bonne manière d'expliquer la raison de sa présence, enchaina non sans un petit sourire en coin, car il était étonné de s'être fait alpaguer ainsi par une fillette, toute écuyère pouvait-elle être.
Mandrin : "Comme je vous l'ai dit, je me nomme Mandrin, c'est en tout cas le nom qu'on me donne de ce côté ci de la frontière. Je suis né à Lourvoie, une petite bourgade recluse à la frontière des Baronnies Ogres et de la Dragonnie inférieure, il y a de ça une sacré poignée d'années maintenant. J'ai exercé fièrement le métier de voleur et contrebandier sur ces frontières. Je ne m'en cache pas, je n'ai jamais voulu partager le sort de mes parents, paysans miséreux."

Il fut interrompu par Lothar qui s'était calmé un peu, car il savait le brigand à sa merci s'il le voulait : "Ahah ! Et qui vous a octroyé ce droit de juger de votre condition de naissance ? De surcroit, d'en changer ?"

Mandrin répondit calmement : "Je ne crois pas avoir changé de condition, seigneur Lothar. Mes parents jouaient au chat et à la souris avec la misère et la maladie. Moi, j'ai fait de même avec les gendarmes et la loi des hommes."

Lothar martela : "Les traits d'esprit ne valent pas ceux de l'arbalète qui aura raison de votre impertinence."

En guise de réponse, Mandrin fit une révérence ponctuée d'un sourire humble, comme s'il se sentait honoré qu'on le gratifie de ce mode d'exécution.

Le grand bonhomme aux oreilles rondes et au visage poilu, qui était arrivé avec son compagnon, prit alors la parole tout en adressant un signe à Lothar : "Je crois que Mandrin le voleur a répondu aux attentes de votre écuyère, AHAHAH ! Je propose que nous faisions un tour de table de présentation à notre tour, et qu'ensuite, Seigneur, vous nous exposiez la raison de notre présence ici. A la suite de quoi, il nous sera aisé de nous positionner sur la question du brigand. Si vous n'étiez pas intéressé par sa proposition, quelque chose me dit que vous l'auriez déjà découpé en plusieurs morceaux, me trompé-je ?"

Lothar, en se rasseyant : "Je dois admettre que vous êtes dans le vrai, Urza. Et je vous laisse commencer."

L'Urza reprit : "Je suis effectivement un Urza, habitant du Lan. Je me nomme Akhjatashanänntra Akshan, mais vous pouvez m'appeler Akshan, les noms Urza sont difficiles pour les étrangers. Je voyage à la recherche de savoirs sur les astres de la nuit. Dans mon pays, je suis considéré comme un Djinn, un génie. Je ne choquerai pas grand monde ici en avouant que je suis magicien."

Pour la première fois, son compagnon de voyage ouvrit la bouche : "Quant à moi, je suis un tobog, venant des plaines centrales à la frontière avec l'empire gnome. Mon ami Akshan m'a gratifié du nom de "Narakäsh" après notre rencontre, c'est pourquoi je vous demanderai de m'appeler ainsi. Je l'accompagne dans ses périples. Je connais les armes et la guerre."

Au son de la voix de Mandrin, le majordome imita Lothar et se leva prestement. Il se mit à fixer le nouveau venu du regard et tomba des nues lorsqu’il entendit Adelheid s’adresser à lui.

Adelheid wrote:Puisqu'il est de coutume de laisser les dames se présenter d'abord (dit-elle en regardant Sylas) je vais donc m'in... M'introduire ? Oui... Hum... M'introduire à vous autres.

A ces mots, Sylas commença à hocher la tête de gauche à droite en tentant d’indiquer à la jeune fille que le moment était peut-être mal choisi. Voyant que celle-ci n’en avait cure, il décida de la laisser finir, se rassit d’un air las et laissa la conversation se finir sans intervenir.

Lorsque le Tobog eut fini de parler, Sylas releva les yeux et s’adressa à la tablée :

Sylas : « A mon tour, ce me semble. Je suis Sylas Gildea, majordome de la famille Théodoric et précepteur de mademoiselle Adelheid. J’apporte également de temps à autre mon soutien au Seigneur Lothar pour les tâches administratives. »

Il s’interrompit, prit une profonde inspiration et reprit :

Sylas : « Enfin, c’est à moi qu’incombe la part logistique de ce voyage, je serais votre interlocuteur en cas de besoin.»

Ingmar écoutait attentivement la présentation de chaque personne autour de la table. Il s'était très vite fait un opinion concernant le vieil homme, dénommé Sylas. Il se doutait que c'était un homme intègre. La jeune écuyère l'intriguait vraiment. Sous ses airs timides se cachait certainement un sacré caractère, mais il ne pouvait le deviner pour le moment.

Son regard se porta sur l'Urza et le Tobog. Un duo intéressant. Ingmar n'était pas encore très familiarisé avec la magie, mais comptait bien en apprendre plus. Il lui faudra donc converser avec lui.
Une ribambelle de compagnons forts intéressants.

Il se décida enfin à prendre la parole. De ses mouvements très rapides, il posa ses deux mains sur la table, décroisant les bras, en les tendant devant lui. Le dos toujours droit. Et il dit d'une voix forte :

Ingmar : " J'mappelle Ingmar. Jsuis qu'un simple paysan. j'éto pas né dans l'coin mais j'bosse ici depuis des lustres. Et jsuis bon en bagarre."

Comme toujours, il vit Sylas grimacer légèrement, son accent mettait en souffrance les oreilles de gentilhomme de celui-ci.

"Et j'compte bien apprendre à parler mieux. Laissez-moi quelques mois et vous pourrez m'entendre causer comme personne !"

Et aussi rapidement qu'avant, il recroisa ses bras, et repartit dans son rôle d'observateur.

La fille avait vu Sylas hocher de la tête... Mais effectivement engagée dans la conversation, elle avait cru bon de finir.

Suite à cela, elle croisa le regard de son maître et celui de Sylas et se tut en prenant une attitude "soumise".

Contrairement aux autres individus présents dans la pièce, Grimm ne se présenta pas.
Il arborait une attitude effacé, et c'était à peine si on remarquait sa présence. Toujours en position accroupie, le masque en partie recouvert par sa capuche, il était silencieux et observateur.

Le gnome avait posé une question, il souhaitait donc en avoir la réponse avant de divaguer sur de futiles présentations.
Cependant, son regard semblait concentré sur les échanges entre Lothar et Mandrin lorsque le terme de "relique" fût employé.

Lothar : "Bien." et il adressa un regard mauvais au gnome, qui n'avait pas jugé bon de se présenter, avant de relever la tête et d'annoncer à la cantonade.

Lothar : "Je me nomme Lothar, seigneur de Picourt-les-Ours et vassal de notre bien-aimé Baron Ghislain d'Ogremont. En tant que chevalier, j'ai eu l'honneur de servir mon seigneur, d'administrer mon fief et de mener forces campagnes tout au long de ma longue existence. Comme chacun de vous le sait, nous sommes appelés à diriger une nouvelle campagne et ce, malgré mon âge avancé et mon infirmité."
A ces mots, le chevalier se redressa fièrement. Chacun pût remarquer alors qu'il ne possédait plus de bras gauche, celui-ci ayant été sectionné au niveau de l'épaule. Etrangement, cela ne se remarquait pas au premier abord, tant Lothar maitrisait ce mélange de fierté humble qui faisait la grandeur de sa position sociale.

Lothar : "Notre mission est simple. A la gloire du Baron d'Ogremont, le plus puissant des Seigneurs de Basse-Baronnie, nous allons marcher vers le sud, vers les terres gelées, afin de récupérer un objet magique, un artefact, longtemps oublié. Cet artefact a pour nom le Chaudron d'Abondance. Nous ne savons pas exactement de quoi il est fait, mais les textes et enluminures (il buta sur ce mot) que le mage de cour du Baron, Théodoric III, a retrouvé, font mention d'un chaudron noir, de taille modeste, sur lequel de nombreuses créatures à l'aspect de petits chiens gros seraient représentés."

Lothar adressa alors un signe de tête entendu à Sylas, son majordome, qui devait apporter des précisions, comme convenu.

Sylas réajusta son monocle, se leva et, tout en regardant une à une les personnes présentes, annonça :

Sylas : « Bien, je vais essayer de faire court, cette réunion n’a déjà que trop durée. Le regroupement est prévu pour demain matin, au chant du coq. Ne soyez pas en retard, nous partirons dans la foulée. Nous avons prévu une cinquantaine jours de marche pour rallier les territoires nains en passant par Angeville-la-garde, le tunnel de Kobold et Inlandsen, où nous nous arrêterons afin d’enquêter sur cet artefact. »

Le majordome marqua une pause afin d’observer les réactions et repris :

Sylas : « L’ensemble du matériel commun et des vivres vous seront fournis par la baronnie d’Ogremont. Pour le reste, vous êtes invités à vous munir de votre propre équipement. Si d’aventure, vous aviez des besoins particuliers, je vous invite à venir m’en informer le plus rapidement possible. »

Sylas baissa les yeux sur son journal et esquissa un sourire :

Sylas : « Abordons maintenant le point qui vous intéressera certainement le plus. Toute personne qui décidera de nous accompagner se verra rémunérée à hauteur de six cent cinquante Gastres dont cent cinquante vous seront remis dès demain et le reste à notre retour.  Toute trouvaille faite en chemin sera propriété du Baron d’Ogremont. Le seigneur Lothar aura autorité sur la redistribution du butin et une prime vous sera versée en contrepartie. »

Il consulta de nouveau son journal et ajouta :

Sylas : « Pour terminer, le seigneur Lothar, ambassadeur de la baronnie d’Ogremont durant ce voyage, sera le seul décisionnaire. Si, et seulement si, celui-ci n’était pas en mesure de remplir son rôle, Mademoiselle Adelheid serait votre nouvelle référente. Il va sans dire, qu’étant missionnés par la maison d’Ogremont, vous serez responsables de l’image que vous donnerez de la baronnie à l’étranger. Si d’aventure l’un de vous venait à ternir la réputation de la baronnie, le seigneur Lothar en serait le seul juge. »

En sortant un paquet de feuilles de sa veste, il termina son monologue sur ces mots :

Sylas : « Ces contrats résument tout ce que je viens de vous exposer. Si vous êtes intéressé par ce périple, je vous invite à venir en prendre connaissance et à apposer votre signature en bas de la page. »

Le contrat pour les personnages qui savent lire:

Et se tournant vers Lothar en souriant :

Sylas : « Je laisse maintenant à Monsieur l’honneur du mot de la fin. »

Lothar : "Bien. Pour le mot de la fin, comme vous dites mon cher Sylas, je me vois dans le devoir de vous rappeler l'importance d'une conduite honorable, exemplaire et digne. Malgré le contrat assez rugueux qui vous lie à ma personne, je tiens à vous rappeler que nous serons des compagnons durant ce périple qui nous amènera à traverser le Continent. En tant que chef, je m'engage personnellement à assurer la bonne humeur et la sécurité de chacun et à récompenser comme il se doit les actes de noblesses. Je ne ferai pas de tout le monde ici présent un chevalier (il regarda Mandrin en coin à ses mots) mais j'ai pour ambition que vous sortiez meilleurs et plus forts des épreuves qui nous attendent. Une fois les contrats signés, rompez. Rendez-vous demain à cette même taverne. Mandrin, vous ne me quittez pas d'une semelle à partir de maintenant et jusqu'à nouvel ordre."

Le dit Mandrin, justement, qui se trouvait bien amusé par le protocole et par le sérieux un peu raide dont faisaient preuve Lothar et Sylas, se leva, alla apposer sa signature sur le contrat sans même le lire (ce qui provoqua une réaction de surprise de la part du majordome auquel il répondit par un "j'ai confiance en un contrat rédigé de votre main sous la dictée du seigneur Lothar. Il sera juste et équitable") et sortit à la suite de Lothar et d'Adelheid.

Les deux compères, Akshan et Narakäsh, signèrent à leur tour (Akshan ne manqua pas de décortiquer attentivement le contrat et signa pour lui et son compagnon) et sortirent de la salle.


[Que font Heinrick et Isigoth ?]
[De même, j'attend dans votre poste suivant, pour tous, la description de ce que vous faîtes durant la fin de la journée et le soir, jusqu'au lendemain matin. Si des tests vous semblent nécessaires, envoyez-moi un MP]
[Une fois ceci réglé, on attaque le voyage !]