L'ordre de mission

[Bonjour à tous ! Bienvenus dans cette aventure ! Tout d'abord, si ce n'est pas fait, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil à la rubrique convention d'écriture, afin de vous informer des règles d'écriture des posts, et de dire quelle couleur vous prendrez pour les paroles de votre personnage.]

[Ce lancement de scénario va nous permettre de faire une introduction de chacun des personnages de la table, aussi je voudrais que votre premier post soit l'occasion d'une présentation de votre personnage, par une description physique, éventuellement quelques éléments psychologiques si vous le jugez utile. Si vous voulez mettre du dialogue c'est possible. Cette présentation de personnage devra être RP, donc s'insérer dans le schéma narratif qui suit.]

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La population de la village de Picourt-les-Ours, bourgade reculée à la frontière des Baronnies Ogres sous la souveraineté du Seigneur Lothar, lui-même vassal du baron ogre Ghislain d'Ogremont, est en ce moment même rassemblée, pour une large part d'entre elle, à la taverne de Pérénol, modeste troquet de la basse ville. Le temps est grisâtre, voire pluvieux, et la digne population de Picourt-les-Ours se remet de l'attaque de brigands de la veille, en pleine nuit.

Tenancier : "Des événements étranges se passent à Picourt, de nos jours, n'est-ce pas ?"
Habitué : "Je n'te l'fait pas dire ! D'abord ces brigands, puis ce sorcier arrivé tout droit de la bouche d'un dragon, et en calèche encore !"
Tenancier : "Et le seigneur Lothar qui l'accueille comme un ami de longue date ! De nos jours ... vraiment..."
Habitué : "A ce propos, personne ne l'a vu Lothar, ce matin. Lui qui descend toujours dans nos rues pour s'enquérir du bien du bon peuple, v'la t'y pas qu'il a du être "ensortilégisé", comme disent les spécialistes."

A ces mots, les clients alentours acquiescent, s'en remettant au commentaire visiblement savant de leur compagnon.

Dans la taverne, à une table reculée, et bien encapuchonnés, se trouvent trois personnes qui ont tout intérêt à ce que l'on n'attire pas l'attention sur eux, tant ils se savent les malvenus dans cette contrée arriérée. Ils sont une bande de mercenaire, à ce qu'ils en disent, joyeux compagnons de route, et sont ici en quête de travail, ou d'aventure, ce qui est identique pour des gens de cet acabit.
[Il va sans dire que ce sont vos personnages, Corentine, Baptiste et Arthur, vous partez de là pour décrire vos personnages]

Soudainement, les portes s'ouvrent en grand et laissent passer deux personnes, bien connus du reste de la population locale. IL ne s'agit de rien de moins que le seigneur Lothar en personne, et son écuyère rouquine, Adelheid.
[Lucas, description du personnage]

Lothar est un grand gaillard d'âge mûr, voire vieillissant, à la bedaine proéminente et à l'oeil noble. Il ressemble à un chevalier mais a quelque chose d'un chef de guerre. Il n'a qu'un bras, le gauche ayant été sectionné au niveau de l'épaule. Il porte une grande cape bordeaux dans le dos et une broigne. Une épée est ceinte à son flanc. Son écuyère tient son casque dans les mains.

Le chevalier dit fermement et d'un air grave : "Je recrute quelques braves gens pour m'accompagner, moi, Seigneur Lothar de Picourt-les-Ours, dans une mission de la plus haute importance donnée par mon seigneur le baron Ghislain d'Ogremont. La route sera longue, périlleuse, les engagés seront sous mes ordres et nous partagerons en compagnon la gloire et le butin. Pas de solde, pas de paie, ceci n'est pas un enrôlement. S'il y a plus que des couilles molles dans ce débit de boisson fumant, qu'ils sortent de la mêlée des soudards. Tavernier ! Une bière, à la table là bas". [le chevalier Lothar parlera avec la couleur Indigo]

[A vous d'écrire un post pour décrire vos persos et entrer en scène]

La jeune dame était entrée en suivant le pas de son maître. Comme a son habitude avec ce que Lothar pouvait appeler "le peuple" ou plus souvent le "menu fretin"; Adelheid se caché à moitié derrière le chevalier, de peur de recevoir les remontrances et les brimades des paysans.

En effet, son physique n'arrange pas son intégration dans la société de Picourt-les-Ours. Avec ses yeux violets foncés, ses cheveux courts, roux et relachés, ses tâches de rousseur sur ses pommettes, son visage émacié et sa peau terriblement blanche, la petite fille avait de quoi s'inquiéter.

Elle portait dans la main le casque de Lothar, qu'elle peinait à soulever d'ailleurs. Après le discours du seigneur, elle se dirigea rapidement vers la table qui était pointé du doigt par Lothar. Elle s'empressa d'y poser le casque en répriment un soupir de soulagement. Après quoi, elle tira la chaise pour que son maître puisse s’asseoir tranquillement.

À la table reculée de la taverne, se trouvait trois hommes, dont l'un semblait bien plus petit que ses camarades. Il était accroupi sur sa chaise. Ainsi, en s'attardant sur ce personnage, on ne pouvait que le trouver des plus curieux...

Il portait alors un masque, tout droit venu d'une culture étrangère, en forme de bête avec d'abondants crains blancs ; et était vêtu d'une longue pèlerine noire fermée par des sangles sur toute la longueur.
Aussi, on remarquait sans mal une queue dépasser de la pèlerine, trahissant sa nature de gnome.

Sans un mot, ni un mouvement, il fût témoin de l'entrée très remarquée du Sir Lothar. Quant à ses yeux noirs, visibles à travers son masque, ils scrutèrent un à un les individus qui lui tenaient compagnie.

[Super ! Je vois que ça a démarré ! Les trois autres, essayez de présenter votre personnage rapidement, qu'on lance vraiment l'aventure ! Arthur et Baptiste, vous êtes à la table avec le gnome, car vous vous connaissez tous les trois et êtes déjà compagnons. Pierrick, toi, tu es à la taverne car tu habites le village, mais ne fait pas partie de la bande de ces trois larrons]

[Précision : il va falloir de la régularité et du rythme dans les posts, car sinon, ça va être injouable]

Au bar, en train de boire de grandes goulées de bières se tenaient trois bons paysans. Certainement posés là comme chaque soir après leur dure journée de labeur, ils n'en étaient pas moins joyeux. L'un d'eux, assez rondouillard s'esclaffait à chaque blague de l'autre, Henrick de son petit nom, un vieil homme, assez chétif, chauve avec une bonne grosse barbe blanche.

Et à côté d'eux, buvant tranquillement sa bière, se tenait un autre homme, plus grand, plus jeune, et d'une stature assez athlétique. Un grand blond avec une très belle barbe, et il arborait une longue tresse, qui partait du haut du front, et qui retombait entre ses omoplates. Les deux côtés de son crâne était rasés, et derrière l'oreille droit nous pouvions apercevoir un soleil de tatoué. Son visage long et dur, ainsi que ses yeux d'un gris acier, lui donnait un air sérieux, pourtant, pour un paysan il avait de l'allure. Cela se voyait à sa tenue, il ne portait pas de vêtements de lin, mais du cuir souple. Cela le rendait plutôt séduisant.

Le vieux Henrick se tourna alors vers lui, et lui baragouina quelque chose dans leur jargon humain. Le grand Blond lui fit un signe de la tête et esquissa un sourire. Puis il détourna de nouveau son regard, pensif, à ce qu'il se passait dans la taverne.

Jusqu'à l'entrée fracassante de Sir Lothar. Celui-ci débita son discours, et pendant quelques secondes, le grand Blond parut s'y intéresser, mais il détourna le regard pour dévisager la petite rouquine qui suivait le Chevalier. Il ne la lâcha pas de suite du regard, puis finit au bout d'un moment par reprendre son air sérieux.

Dans la taverne, à la table reculée se trouvait une jeune femme accompagnée de ces deux compagnons. Elle est assis à la table de manière droite et noble, elle ressemble presque en tout point à une femme ordinaire mais, en la regardant de plus prêts on peut rapidement se rendre compte qu'elle possède une apparence légèrement hors du commun.

En effets elle possède des yeux d'un bleu en général très claire, ils s'adapte affin d'être de la même couleurs que celle de l’océan le plus proche. Ses cheveux sont, quand à eux noir mais on la particularité d'être en permanence mouillée mais, Amprala ayant l’habitude de cela les coiffe de manière à ce que cette particularité lui offre une coiffure incroyablement belle (et in-obtenable par les autres créatures).

Ses vêtements quand à eux sont fait d'une matière commune, ils sont créer à partir de nombreuses petites écailles rattachées les une aux autres avec, à partir d'une certaine hauteur un grand nombres de petit trous équidistant les un des autres.

Lorsque Lothar fit son entrée pour le moins fracassante, Amprala fût tout d’abord surprise du fait qu'un homme entre en se mettant à hurler, et ce même si des femmes se trouvent présente puis elle se rappela que cela est normal dans ces contrées d’après ce qu'elle avais apprit lors de ces études.

Assis a coté de ses compères se tenais un être de petite taille et a l'embonpoint plus que déraisonnable, vêtue a la manière d'un marin ayant de la bouteille, manteau usée et tricorne rongé par le sel, étant visiblement en état d'ébriété avancé il ne comprend pas l'intégralité de la scène se déroulant sous ses yeux.

Sir Lothar s'installa confortablement au coin du feu, dans un siège à accoudoirs, dont seul celui de droite pouvait lui être utile. Il s'était mis à la table qu'il avait désignée au tavernier, sans même tenir compte du fait que d'autres y étaient déjà assis.

Lorsqu'il arriva à la table, l'homme assis dans le siège sus-mentionné se lever et présenta respectueusement le siège à son seigneur. Celui-ci lui posa amicalement la main sur l'épaule et attendit que se fut son écuyère qui prit la relève. Lorsque celle-ci se posta avec déférence derrière le siège, Lothar s'assit pesamment. Il posa ensuite sa main droite à plat sur la table.
Silencieusement, l'homme qui avait cédé sa place au seigneur local fit signe à ses camarades de changer de table, et les deux hommes qui l'accompagnaient s'exécutèrent, non sans rendre poliment le signe de tête que Lothar leur adressa, agrémenté d'un sourire qui soulevait difficilement sa lourde moustache.

Le temps requis pour cette cession de la place la plus enviée de la taverne fut suffisant au père Pérénol (le propriétaire de la taverne, donc) pour amener une grosse chope de bois bien pleine d'un liquide ambré surmonté d'une mousse onctueuse et pétillante.
Tavernier : "Vous êtes fort matinal monseigneur. Le peuple est bienheureux de vous voir venir en ville-basse, surtout en ce lendemain d'attaque du village. Dois-je faire servir quelque chose à votre écuyère, messire de Picourt ?"
Lothar, d'un ton bourru : "Ca ne boit pas, à cet âge là. Ca ne boit pas encore." et il poursuit en haussant le ton : "Par contre, pour les volontaires prêts à m'accompagner dans ma dure et honorable tâche, il y aura de la bière à cette table, j'ai dis !"

Puis Lothar se fourra profondément dans son siège et saisit sa chope, avant d'engouffrer une bonne partie de son contenu au fond de sa gorge.

La mousse, bien sûr, resta logée dans sa moustache.

[Il vous est possible de demander des tests lors de vos posts RP. Dans ce cas là, envoyez-moi un MP directement, plutôt que de spammer l'environnement de jeu. Je vous indiquerai ainsi le résultat du test et vous pourrez réagir en conséquence. Il est possible de demander des tests d'intelligence pour avoir des renseignements supplémentaires sur une situation, et pareil pour des tests de perception. Abusez-en ! C'est ainsi que vous prendrez du plaisir à grossir votre compréhension de la situation.]

A ce qu'il pouvait en voir, le grand Blond nota avec amusement la bonne descente du seigneur Lothar. Cependant, il était assez curieux. Certes Lothar venait régulièrement rendre visite à ses vassaux, mais il trouvait son attitude assez étrange. Pourquoi un seigneur viendrait quérir l'aide de péons en tout genre dans une taverne ? Alors qu'il pourrait très bien demander quelques soldats pour l'accompagner.

Il détourna ensuite son attention de Lothar, et s'attarda sur la jeune fille. Il ne savait pas pourquoi, mais elle lui rappelait sa jeune soeur emportée par la maladie il y a des années de cela.
Il avala alors une nouvelle gorgée de sa bière, puis il reposa sa chope, vide, sur le comptoir. Il s'y adossa et observa le reste de la salle, attendant quelque réaction que ce soit des gens présent dans la salle, à l'invitation de Lothar. Il glissa cependant quelque mots à Henrick, qui lui répondit par l'affirmative de la tête. Le vieil homme tapota ensuite l'épaule du grand blond, puis il retourna à ses blagues avec le tavernier et l'autre paysan.

La jeune fille vît l'individu se rapprocher de la table de Sir Lothar. Elle dit de sa voix d'enfant à son maître bourru :

Adelheid : (Chuchotements) "Maître, quelqu'un s'approche"

Isigoth prêtait une oreille attentive à ce qu'il se passait dans la taverne. Sans bouger.
Cependant, lorsqu'il jugeait la réaction de ses camarades, son regard s'était figé sur Amprala. Un regard, noir, qui ne laissait percevoir aucun sentiment, et dont il avait le secret.

Il l'avait rencontré peu avant son départ pour les baronnies ogres. Ou, plus exactement, il l'avait sollicité.
Voilà des nuits de cela, Isigoth Và Grimm, en quête de connaissance et de contrée inconnu, vînt quérir l'escorte de cette jeune demoiselle qui semblait avoir une destination commune avec lui-même. Voyez-vous, il est plutôt mal avisé qu'un gnome de faible constitution se trémousse seul dans les environs...

Ainsi, il murmura les mots suivants à la jeune femme :

Isigoth : "Eh bien. Ce beau monde ne convient pas à une dame de votre rang ?"

Bien évidemment, il faisait allusion à Lothar.

Puis, il détournait le regard ainsi que sa tête vers la petite écuyère. Cette enfant qui accompagnait le seigneur Lothar. Grimm aimait bien les enfants ; bien qu'ils aient peur de lui dans la majorité des cas.
Il la fixait. Cela en avait presque des vertus oppressantes...

[ça n'avance pas du tout ... J'ai pas l'impression qu'il y ait grand monde qui soit dedans. Il va falloir s'y mettre rapidement et que chacun mette du sien pour répondre à un rythme régulier, sinon ça ne va pas le faire. Merci.]

[Bonjour. Ce serait bien de continuer parce que ça stagne depuis trop longtemps ici...]

[Bonjour à tous !]
[Comme convenu, j'ai laissé du temps aux gens pour se remettre des vacances d'août, en vue de la reprise du forum.]
[Vu le rythme des réponses, je crains que certains joueurs n'arrêtent où n'ai déjà arrêté ; voici les joueurs encore en lice, selon moi, si ce n'est pas le cas, que les autres se manifestent : Lucas (Adelheid), Corentine (?), Pierrick (?) et désormais Maxime (Sylas), qui rejoint la table]
[A vos claviers !]

Les minutes défilaient. Le Grand Blond regardait toujours autour de lui, observant le moindre mouvement dans la pièce.
Personne ne semblait vouloir bouger, certainement par crainte. Il pouvait sentir l'agacement de Sir Lothar grandir.
Il se décida alors à s'approcher de la table d'un pas vif. Il pris un tabouret, et se positionna en face de Sir Lothar. Il croisa les bras et le regarda, silencieux.

Soudainement, le serveur juste derrière le Grand Blond, en voulant amener une bière à la table, trébucha sur une planche dissidente, et s'étala de tout son long à terre. Le plateau portant la chope de bière s'envola.
Mais contre toute attente, elle ne tomba pas au sol. Avec des réflexes fulgurants, sans même se retourner, le Grand Blond rattrapa la chope de la main droite, qu'il tendit derrière lui.
On aurait pu croire que la chope s'était délicatement posée sur sa paume alors tournée vers le plafond.
Il la ramena à lui, la fit passer dans son autre main, et la posa sur la table.
Puis il croisa de nouveau les bras et attendit la réaction de Sir Lothar.

Le seigneur Lothar se redressa sur son siège et adressa un sourire bienveillant ainsi qu'un regard scrutateur au Grand Blond.
Lothar : "Ai-je déjà eu l'honneur de vous rencontrer ? Il me semble avoir déjà vu votre silhouette à la motte. Vous êtes du pays, n'est-ce pas ?"

Voyant Sir Lothar se redresser, le Grand Blond fit de même et lui tendit la main.
Il ouvrit enfin la bouche et répondit à Lothar.

Le Grand Blond : "Surement messire, moué j'bosse avec l'vieux Henrick, mais jsuis pô du coin, alors j'ai du apprendre à parler vot' langue. J'ai encore un peu de mal sur l'articulation voyez ? Jfais ce que j'peux pour qu'on pige ce que j'bave voyez ? Pis disons qu'Henrick est plus tout jeune ! Bref, je suis partant, l'aventure ça me plais ! Et si par la suite on peut m'apprendre à bien causer, ce s'ra nickel pour la crédi... crédibilité ! C'est ça not' crédibilité ! Enfin, vous me recrutez pô pour eum'langue voyez ?"

Il avala une gorgée de bière, mais il ne le fit pas comme les bons paysans du coin. On pouvait ressentir une certaine note de tenue, malgré son franc parlé (et son superbe accent) de paysan.
Il se rassit le dos droit et croisa de nouveau les bras.

La porte de la taverne s’ouvre délicatement et un homme élégamment vêtu apparaît dans l’encadrement. Ce dernier entre en époussetant soigneusement son manteau pourpre.

Il est grand, mince et semble porter énormément d’attention à sa tenue. Ses cheveux et sa moustache, bien que grisés par la vieillesse, laissent encore apparaître quelques mèches rousses témoignant de ses origines. Enfin, ses yeux, dont le droit est affublé d’un monocle, luisent d’une teinte orangée.

Après un rapide coup d’œil alentour, l’homme se dirige d’un pas certain vers la table où se tiennent assis Lothar et Adelheid et leur adresse poliment un signe de tête.

Sylas : « Monsieur, Mademoiselle. »

Il sort de sa veste une petite montre à gousset et après s’être renseigné sur l’heure s’adresse de nouveau à Lothar.

Sylas : « Je vois que vous avez pris de l’avance sur l’horaire prévu. J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur de ne vous avoir cru capable de lever Mademoiselle Adelheid si … tôt. »

Il lance un regard amusé et bienveillant à la jeune fille.
Cependant, étonné par le manque de réaction de ses interlocuteurs, il se tourne vers l’homme situé de l’autre côté de la table et s’enquiert d’un ton surpris :

Sylas : « … Étiez-vous, par hasard, en train de dire quelque-chose d’important ? »

Le seigneur Lothar se positionna bien au fond de son fauteuil, les mains l'une dans l'autre. Il tourna la tête en direction du nouvel arrivant et lui dit :

Lothar : "Vous tombez bien Gildea, vous tombez bien. Ce grand homme au parler franc viens proposer sa candidature pour l'affaire qui nous concerne tous. Il a déjà travaillé au chateau, vous en souvenez-vous ? Je suis sur qu'il sera un allié de poids. Si vous pouviez procéder à l'enregistrement des informations importantes (nom, age, compétences), cela me rendrais service."

Puis en se retournant vers le reste de la taverne, il s'écria :

Lothar : "Allons ! Il y a surement d'autres volontaires !"

Sylas acquiesça d’un signe de tête et se tourna vers l’homme blond.

Sylas : « Si Monsieur veut bien me suivre, je propose que nous allions nous occuper de ces obligations administratives à l’écart, afin de ne pas déranger Sieur Lothar et vos potentiels futurs compagnons. »

Il se dirigea vers une table libre, y prit place et sortit de la poche intérieure de sa veste un petit journal ainsi qu’une petite boite ouvragée contenant un encrier et une plume. Il disposa ces objets proprement devant lui et leva les yeux vers l’homme blond.

Sylas : « Je vous écoute. Dites-moi, qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? Qu’avez-vous à apporter à cette compagnie ? Et surtout, ne soyez pas avare sur les détails ! »

Le Grand Blond comme toujours, restait silencieux. Lors de l'entrée de l'individu nommé "Sylas", il ne put s'empêcher de le dévisager de la tête aux pieds. Certes il travaillais en bon paysan, et n'avait rien à reprocher aux amples loques de ceux-ci. Mais il se demandait surtout comme ce vieil homme pouvait-il bien se défendre, cintré et accoutré de la sorte. Bien évidemment, c'était un jugement rapide et il savait pertinemment qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences.

Lorsque le vieil homme lui fit signe de changer de table, il le suivit, et s'assit en face de lui, le dos toujours bien droit, et les bras croisés. Sylas lui posa des questions, auxquelles il répondit avec simplicité :

Le Grand Blond : "Ravi de faire vot'connaissance m'sieur ! Et s'cusez mon exécrable accent, il ne "sied guère" [imitation grotesque de l'expression, un peu à la bourgeoise] à une personne de vot'rang. J'mappelle Ingmar, et jviens d'un endroit ou z'etes surement pô allé. J'suis un fermier moi m'sieur, mais jsuis aussi un guerrier, à mains nues, moi j'aime bien la bagarre !"

Il se gratta la tête, comme s'il cherchait ses mots, puis il reprit :

"J'y connais plutot bien en botanique, et j'ai les bases d'eul survie en plein air voyez ? Et puis sinon, jsuis un rapide. Mais j'avô un peu perdu, en étant fermier, c'pô facile de s'remplumer. Et j'aime pô être maigrichon, ça fais pô peur. Et jsuis loin d'être bête. J'veux apprendre à bien parler vot'langue et celle des autres. Bref, vous voulez savoir aut'chose ?"

Écoutant attentivement son interlocuteur, Sylas attrapa sa plume et commença à prendre des notes. Il ne quittait pas Ingmar des yeux et lui adressait de temps à autre un petit signe de tête pour l’inviter à poursuivre.

Il attendit que l’homme ait fini pour reprendre la parole.

Sylas : «  Eh bien… non… Et moi qui pensais devoir vous tirer les vers du nez ! Enfin, je ne me plains pas, loin de là ! Bref, si vous le permettez, j’aimerais bien résumer ce que vous m’avez dit. »

Il relut rapidement ses notes et dit.

Sylas : « Vous vous nommez donc Ingmar, êtes fermier et savez plutôt bien vous défendre. Vous connaissez les plantes et êtes plutôt habile pour ce qui est de vivre parmi elles. Enfin, vous désirez apprendre à parler notre langue… »

Il jeta un regard à Ingmar et avant même que celui-ci ne puisse répondre, il reprit.

Sylas : «  Eh bien, je pense que votre profil pourra intéresser le seigneur Lothar. »

Il se tourna vers la table de celui-ci avant de rajouter.

Sylas : «  De toute façon, les candidats n’ont pas l’air de se bousculer, je suppose qu’il serait malvenu de refuser quelque candidature que ce soit… Je reviens ! »

Il se leva et se dirigea vers le seigneur Lothar. Lorsqu’il arriva à sa hauteur, il lui tendit son carnet et lui dit à l’oreille

Sylas : « Il s’agit là d’une personne dont les compétences pourraient s’avérer utiles. En plus d’être robuste, il semblerait que cet homme soit habitué à vivre à la dure. De surcroît, même s’il n’est capable d’aligner deux mots sans me donner envie de fondre en larmes, je pense qu’il s’agit là d’une bonne âme. Il me sera surement possible de lui apprendre à s’exprimer plus … convenablement. Qu’en pensez-vous ?»

Adelheid n'avait pas beaucoup bougée depuis qu'elle était rentrée dans la taverne. Proche de son maître elle semblait se méfier des gens dans la pièce. Immobile, il était cependant possible de distinguer une forme d'anxiété. Elle faisait passer ses doigts de la main droite entre ses doigts tendus de la main gauche, puis changeait de main.

Elle ne réagit d'ailleurs pas vraiment à la remarque de Sylas... Elle était comme absorbé dans ses pensées (comme souvent).

D'un pas silencieux, le gnome s'était glissé près de la table du Seigneur Lothar. Au côté gauche de la jeune fille, plus précisément.

Intrigué par l'annonce du seigneur local, Grimm voulait en savoir plus sur cette mission. Hélas ses camarades de route ne disposaient guère de la même intention et en conclurent que leur "accord" s'arrêtait ici même. À vrai dire, cela ne lui faisait ni chaud ni froid et se contenta d'une pirouette comme adieu.

Ainsi, il avait soigneusement écouté les conversations d'autrui, mais n'y avait pas entendu ce qu'il souhaitait.
C'est alors qu'il éleva sa voix, en levant ses deux index au delà de l'épaule de l'enfant.

Isigoth : "Grimm souhaiterai en savoir plus sur cette curieuse mission."

Lothar se retourna vers l'être rabougri revêtu d'une pélerine noire. Il chercha son interlocuteur du regard un moment avant de baisser machinalement les yeux et de tomber sur le gnome. Il fronça alors les sourcils.

"Un gnome... dans une équipe d'humains..."
Le sire réprimait difficilement son exaspération et sa gêne.
"Bien, soit. Vous passerez devant mon majordome pour répondre aux questions d'usage. Il estimera et jugera votre utilité. Et pour répondre à votre question, sachez que tout vous sera expliqué ensuite. L'équipe recrutée, nous irons discuter de la teneur de la mission dans un lieu un peu plus discret."

Et Lothar adressa un signe de main invitant Grimm à se diriger vers Sylas, le majordome.